en décembre 2023 / janvier 2024, organisé par le Creseb
et l’équipe porteuse du projet Pretabaie (INRAE /UMR SAS, UBO-CNRS / UMR Amure, UMR Lemar)
Début décembre 2023, un cycle de webinaires relatifs à la transition agro-écologique vous est proposé par l’équipe du projet PRETABAIE. Lors de la première phase de l’étude de préfiguration de ce projet, cinq dimensions clés des transitions agroécologiques ont été identifiées : l’eau / l’alimentation, l’énergie, le travail, le foncier et le patrimoine. L’équipe du projet propose un premier cycle de webinaires afin d’approfondir les réflexions sur la manière dont ces dimensions se conjuguent et s’articulent pour modeler les transitions agroécologiques dans un contexte plus global de préservation de la biodiversité et de lutte contre le changement climatique en Bretagne.
L’émergence de questions et de problèmes « nouveaux » tant à l’échelle de l’exploitation agricole, des filières que des territoires nécessite de repenser les cadres de la production de connaissances et de la mise en action.
Ce cycle de webinaires vise à renforcer la structuration d’une communauté scientifique ad-hoc autour de ces sujets qui « bougent » et à animer la relation avec les territoires pour « mûrir ensemble », dans la perspective de co-construire un projet de recherche-action sur les transitions agroécologiques en Bretagne.
Cycle de webinaire
Séance 1 | Prospective : Agriculture européenne sans pesticides chimiques en 2050
Invitée : Chantal Le MOUËL, économiste, directrice de recherche à l’INRAE (UMR Smart)
Discutante : Mélanie RAIMONET, biogéochimiste, chargée de recherche au CNRS (UMR Lemar)
Sur la base de la prospective menée par un groupe d’experts internationaux, Chantal Le Mouël nous présentera quelques scénarios modélisant les évolutions possibles d’une agriculture européenne sans pesticides chimiques, dans lesquels la territorialisation des exploitations pourrait jouer un rôle clé.
Séance 2 | Transition agroécologique : une approche du point de vue de l’économie de la coévolution
Invité : Harold LEVREL, économiste, professeur à AgroParisTechet chercheur à l’UMR Cired
Discutante : Esther REGNIER, économiste, maîtresse de conférences à l’UBO(UMR Amure)
Suite à la parution du livre L’économie face à la nature – De la prédation à la coévolution, Harold Levrel nous présentera les enjeux de l’émergence d’une économie de la coévolution, permettant de redéfinir notre rapport avec la nature et définir des leviers de la transformation écologique de nos systèmes socio-économiques
Séance 3 | Les dynamiques socio-professionnelles agricoles locales face aux régulations publiques
Invités : Sebastian BILLOWS (INRAE, UMR Irisso) & Cécile GAZO (INP Toulouse, UMR Agir), sociologues
Discutante : Alix LEVAIN, socio-anthropologue, chargée de recherche au CNRS (UMR Amure)
Nous accueillons pour cette troisième séance, deux sociologues, Sebastian Billows et Cécile Gazo pour explorer la difficile question des articulations entre dynamiques professionnelles agricoles et régulations publiques.
Sebastian est chargé de recherche en sociologie à l’INRAE, au laboratoire IRISSO. Il est spécialiste de l’organisation des filières agro-alimentaires Dans cette recherche il est question du lien entre la PAC et la stratégie des intermédiaires marchands, ici deux coopératives laitières du département de la Manche. Quels sont les effets des réformes récentes de la PAC sur les pratiques agricoles ? Ont-elles pour effet de renforcer les tendances à l’intensification en capital et en intrants ? Ou, au contraire, contribuent-elles, comme cela était affiché, à une écologisation des pratiques ?
Cécile Gazo vient de soutenir une thèse qui s’intitule « Qui pour gouverner l’installation en agriculture ? Analyse compréhensive des transformations des mondes agricoles à l’aune de la multiplication des initiatives volontaires de soutien de l’installation ». Dans cette thèse, Cécile étudie les dispositifs publics de soutien à l’installation, dont l’armature est assez ancienne, mais qui se sont multipliés et diversifiés ces dernières années. Ceux-ci impliquent un nombre croissant d’opérateurs dont les rapports avec l’activité agricole, du point de vue des valeurs qui les sous-tendent (quelle agriculture est à encourager), du type de leviers dont ils disposent, de leurs modes opératoires, témoignent de reconfigurations importantes, sans pour autant que leur ambition ni leur capacité à transformer les modes d’agriculture dominants soient faciles à identifier.
